Billet d'été

 

Dans la torpeur estivale le Collège a été interpellé sur Twitter par 

« Et ça se dit Médecin 🏥🚑📚 » suite à un questionnaire pour préparer la rencontre avec sa tutrice. 

 

 

Ce message a été l’occasion d’une discussion entre internes, MSU, représentants du DMG, discussion twitterienne, difficile à gérer, les émojis sont là pour tempérer les propos mais le point Godwin peut arriver assez vite.

C’est aussi le point de départ d’une réflexion sur comment gérer notre position de Collège de MSU.

Le Collège n’est pas le Département de Médecine Générale, c’est le représentant des MSU. 

En tant que maître de stage, nous avons eu un hochet gallon « Universitaire » qui se raccroche à notre fonction, mais au final, qui sommes nous ?

 

Nous sommes avant tout avant tout des médecins de terrain, qui au gré de nos expériences diverses et variées, avons décidé un jour de transmettre une partie de notre expérience aux jeunes médecins.

 

Le CMGMDS est une association qui représente les MSU. 

Le bureau est composé de MSU de terrain qui reçoivent des internes dans leur cabinet, en phase socle ou en SASPAS, et qui ont ressenti à un moment le besoin de s’engager plus avant dans cette démarche. C’est le Collège qui prend en charge la formation initiale des nouveaux maîtres de stage, et le perfectionnement des plus anciens. Cette démarche est faite en étroite collaboration avec le CNGE qui est notre représentant national, et qui donne un cadre assez formel à la pédagogie. 

 

Ce sont ces médecins généralistes de terrain , côtoyant les patients et les jeunes médecins en formation qui sont à l’origine de la filière universitaire. Par leurs actions collégiale ils ont surmonté de nombreux obstacles et essuyé les plâtres pour arriver à la reconnaissance de la discipline. Le Collège actuel doit poursuivre cette action en proposant et en soutenant auprès de la faculté les dossiers des futurs enseignants du Département de Médecine générale pour garder un département universitaire proche du terrain.

 

Comme tous les médecins de terrain nous sommes beaucoup plus pragmatiques que dogmatiques. 

Nous ne sommes pas tous des adorateurs de 🌼

 

Pragmatiques car nous côtoyons nos internes quotidiennement, et que nous connaissons leur valeur. Il n’y a pas si longtemps, fin de 6° année et CSCT validé, on était médecin généraliste, par la suite on a ajouté 2 ans de résidanat, puis d’internat en médecine générale, puis 3 ans, bientôt 4 ans. Pour en revenir  au message qui nous a interpellé, on sait bien qu’ils n’ont pas 15 ans, on est à leur coté une bonne partie de la journée, on apprend à les connaitre à relever leurs points forts et leurs faiblesses, on n’a pas besoin de leur faire remplir de grille ou de questionnaire. Dans l’ensemble le stage « chez le prat » se passe assez bien, permet d’aborder en six mois l’ensemble des situations courantes de médecine générale, le SASPAS permet de mettre en pratique ces connaissances dans un cadre sécurisant. 

Dans les cas où cela ne se passe pas bien un retour de la part des internes ou des MSU concernés est indispensable , on n’est pas dans le secret des cabinets et si les problèmes ne sont pas signalés, ils risquent de se reproduire.

 

Mais un cadre pédagogique est aussi nécessaire pour ne pas se perdre, ce cadre est forcément rigide, à l’intérieur de celui-ci on peut accepter une certaine souplesse. Tous les internes ne veulent pas être chercheur, toutes les thèses ne sont pas là pour être publiées. Puis certains ont besoin de plus d’accompagnement que d’autres, on s’adapte. Mais forcément de temps en temps on peut se retrouver devant des questions qui ont l’air de s’adresser à des collégiens, mais tout au long de notre carrière aussi on peut être amené à répondre à ce type de questionnaires. 

 

Donc, au final, si un questionnaire parait inadapté, un enseignement semble peu utile, trop simpliste ou « a coté de la plaque », le mieux est d’en parler entre interne et MSU, puis d’aborder le problème lors d’un GEPECA, c’est comme ça, en faisant remonter l’information que les choses pourront s’améliorer. 

Pour avoir connu une formation uniquement hospitalière, l’enseignement actuel de la médecine générale est en grand progrès, et ne pourra encore que s’améliorer avec l’expérience acquise.

 

Au final pour notre interne la suite a été meilleure puisqu’après la rencontre il Tweettait:

 

Fin du RDV avec ma tutrice, elle est top, on a parlé médecine mais pas que et ça c'est vmt cool Je lui ai dit ce que je pensais de notre formation univ, elle a été très compréhensive, et m'a apporté des éclairages que je ne pouvais pas avoir

 

Et a posté par la suite une vidéo pour promouvoir le choix de la médecine générale.

 

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